OGM, marées noires, Aéroport,...Merci le Grenelle !

Publié le par Emgann bro Naoned

Plus vite qu'on ne l'aurait cru, on ne peut que constater qu'au regard des dernières décisions prises en matière d'envirronement par le gouvernement : Le GRENELLE DE L'ENVIRONNEMENT c'est de l'argent dépensé pour rien, si ce n'est qu'il aura pu effectivement endormir les attentes écologiques de la population pendant quelques mois. Pendant qu'on demande aux citoyens de serrer la ceinture, que ce soit en terme de salaires ou en consommation d'énergie, rien n'a foncièrement changé dans la politique énergétique de la France

L'assemblée française se permet même de voter une loi favorable à la culture commerciale d'OGM, quelques jours après la manifestation contre cette loi de 15 000 personnes en Bretagne et près de 10 000 en France, et alors même que lors du Grenelle Boorlo déclarait "Sur les OGM, tout le monde est d'accord. On ne peut pas contrôler le dissémination, donc on ne prendra pas de risque". Aurait trouver un moyen de contrôle des disséminations des OGM ces derniers mois ? Encore une fois dans cette affaire on ne peut que déplorer l'attitude des media français plus prompts à commenter les gueguerres d'image et de communication entre la secretaire d'Etat à l'envirronement et son gouvernement, plutôt que le réel impact de cette loi (qui doit passer devant le Senat, avant de repasser devant l'assemblée)

Alors que Boorlo déclarait suite au Grenelle qu'il n'y aurait "pas d'augmentation significative des capacités aéroportuaires sur le territoire de l'Etat", quelques semaines après le gouvernement signait la déclaration d'utilité publique permettant le début des travaux à Notre-Dame des Landes. Une manifestation de plus de 3000 personnes à Nantes le mois dernier, n'empéchait pas les Verts d'y appeler à voter pour leurs candidats "contre l'Aéroport", alors que ceux-ci à Nantes s'y présentait sur la liste d'un de ses plus fidèledéfenseur J-M Ayrault. Heureusement dans la région de Notre-Dame, les habitants et les associations s'organisent pour mettre le gouvernement devant leurs contradictions et dépose un recours devant le conseil d'Etat. Un recours au décret d'utilité publique reposant sur 12 motifs d'annulations, notamment sur la non prise en compte par la procédure d'enquête de la présence de plusieurs espèces protégés et en danger d'extinction sur le site (triton crêté); sur la sous évalutaion financière du projet qui ne prend pas en compte le pris des infrastructures et de l'achat de 1600ha de terrain; sur la non prise en compte de solutions alternatives, qui doivent être examinées, comme le prévoi la loi dorientation des transports intérieurs. Ce recours devrait , si ce n'est pas l'annulation pure et simple du décret avec obligation de relancer la procédure (enquête publique, etc...), permettre au moins un répis de deux ou trois ans. Sans oublier qu'il restera ensuite la juridiction européenne.

Sans lien direct avec le Grenelle, mais au moment où la Bretagne subit encore une maréenoire dans l'estuaire de la Loire, on apprend que le conseil des ministres des transports de l'Union Européenne a rejeté deux propositions du Paquet Erika3. Ces propositions notamment soutenues par la conférence des Régions périphériques maritimes à la quelle appartiennent la region Bretagne et la région PdL, visaient à "obliger les pays à garantir que les navires battant leur pavillon répondent à certaines normes de sécurité; permettant de garantir que tous les engagements internationaux soient pleinement appliqués par les États membres de l'UE; et d'accroître la responsabilité des propriétaires de navire en cas de dommage d'un tiers et d'établir un système d'assurance obligatoire pour s'assurer qu'ils sont financièrement capables de les indemniser en cas d'accident et de pollution." J-Y Le Drian a protesté contre cette décision
 dans un communiqué. Nous avons toujours affirmé notre soutien à la construction d'une Europe politique dans une démarche internationaliste, mais nous ne pouvons que faire remarquer à J-Y Le Drian que c'est bien la vision de libéralisation économique de l'UE portée par le TCE et le Traité de Lisbonne, qu'il a soutenu, qui conduit aujourd'ui le Conseil des ministres de l'UE à ne pas remettre en cause les "irresponsabilités" économiques des Etats et propriétaires lors de catastrophes écologiques maritimes.

Encore une fois ces question écologiques soulèvent des questions de démocratie. Alors que le peuple Breton manifeste clairement et très majoritairement sont refus des OGM, qu'il a clairement et plusieurs fois remis en cause les dérives capitalistes face aux catastrophes pétrolières, et affirmé son soutien à un developpemnt économique raisonné et durable en contradiction avec le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, les Bretons et les Bretonnes ne disposent pas des outils démocratiques nécessaires pour mettre en place les solutions d'urgences en faveur de la protection de l'environnement, et défendre suffisament auprès de l'UE les intérêts écologiques qu'ils soutiennent.

 

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