Où sont les "profiteurs" ?

Publié le par Emgann bro Naoned

 A l’orée de la conférence 'gouvernement-syndicats-patronat' du 6 mai sur l'assurance chômage, le ministère de l'Economie, de l'Industrie et de « l'Emploi » à témoigné hier de ses intentions de durcir une nouvelle fois les conditions d’indemnisations pour les chômeurs.

Nicolas Sarkozy, qui martèle depuis des mois sa volonté de sanctions accrues, a annoncé la semaine dernière la prochaine présentation d'un texte de loi prévoyant des sanctions (suspension ou réduction des allocations) pour les chômeurs refusant deux offres "raisonnables" d'emploi.

Selon Christine Lagarde, il serait prévu d'établir « des sanctions renforcées au bout de six mois » pour les chômeurs « s'installant trop durablement » dans le chômage. Au bout de six mois, « le chômeur devrait accepter tout emploi requérent moins de deux heures de transport par jour et rémunéré, par exemple, au moins 70% de son salaire antérieur ».

Ceci constitue une nouvelle attaque du gouvernement contre les plus pauvres. Gouvernement, qui rappel régulièrement, notamment par la voie de son secrétaire d'Etat Laurent Wauquiez que « 500 000 offres d'emplois sont non pourvus en France », comme pour dire que du boulot il y en a, que la dette de l'Etat c'est quand même un peu à cause des chômeurs qui veulent pas bosser. Face à ses propos sans fondements et qui ne visent qu'à criminaliser les chômeurs nous l'invitons tout simplement à aller sur le site de l'ANPE,

http://anpe.fr , qui affiche, à l'heure où nous écrivons ce communiqué, seulement 281 896 offres d'emploi pour 630 430 CV déposés. Ce qu'oublie aussi de dire M. Wauquiez, c'est que la majeure partie de ces offres non pourvus sont des temps partiels non rémunérateurs. Pour l'ensemble du territoire Breton, l'ANPE enregistre sur les trois derniers jours, 217 offres de CDI, dont près de la moitié sont des temps partiels composés pour 80% d'entre eux de contrats à moins de 25 heures hebdomadaires. Qui peut prétendre aujourd'hui que « la plupart des chômeurs sont des profiteurs » ?

Au nom du recouvrement de la dette publique on criminalise les plus pauvres. Aujourd'hui c'est 1500 chômeurs qui se font radier des ASSEDIC tous les mois. Avec ce nouveau projet de « modernisation » de l'assurance chômage, c'est de la moitié à un tiers de chômeurs de plus qui risquent de se faire radier. Ce sont des milliers d'anciens chômeurs qui s'endetteront et feront baisser les chiffres du chômage, en acceptant des 25 heures par semaines à deux heures de route de chez eux et pour 700 euros par mois. Voilà la manière qu'à le gouvernement pour faire la chasse aux « profiteurs », aux 'creuseurs' de dettes publiques. Pourtant il y a deux mois l'assemblée française multipliait par 10 les indemnités des députés non-réélus, s'élevant à 417 120 euro sur 5 ans, soit près de 7000 euros brut par mois, et sans compter les 20% de cette somme qu'ils percevront à vie (environ 1400 euros brut par mois) http://emgannbronaoned.over-blog.com/article-18769981.html.
Nous posons la question, où sont les profiteurs ?
  

Publié dans Economie-ARMERZH

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Chaque année, à New York, des délégations des<br /> peuples autochto- nes du monde entier se rassemblent durant l'Instance<br /> Permanente aux Questions Autochtones de l'ONU. Cette année, du 21 avril<br /> au 2 mai, une délégation de 10 citoyens du Pays basque nord sera<br /> présente lors de la 7ème session. Organisée à l'initiative d'Auto-<br /> nomia Eraiki, cette délégation veut alerter l’assistance de l’UNPFII<br /> sur les contradictions de l’Etat français, car celui-ci a signé des<br /> traités internationaux qu’il ne respecte pas, puisqu’il ne reconnaît<br /> pas les peuples autochtones de son territoire. Manifestement, l’Etat<br /> français refuse de reconnaître aux Basques se trouvant présente- ment<br /> sous son administration le statut de peuple autochtone. Statut qui, à<br /> la lecture des critères onusiens s’applique parfaitement aux Basques du<br /> Pays basque nord.<br /> Informer l’opinion internationale sur la question basque c’est le<br /> deuxième objectif de cette initiative. La délégation établira des<br /> contacts avec les représentants des peuples sans Etat présents dans<br /> cette assemblée afin de construire des ponts avec ces gens qui ont le<br /> même problème existentiel que nous. Ce sera également l’occasion de<br /> rencontrer la diaspora basque de New York.<br /> La volonté de trouver un autre lieu pour y être entendu a<br /> encouragé ces représentants de la société civile basque à se rendre à<br /> New York. Pour cette première expérience, ils auront un statut d’obser-<br /> vateurs. Cependant, ils ont l’intention d’entamer les démarches pour y<br /> participer en tant que membres actifs.<br /> L’UNPFII (United Nation Permanent Forum on Indigenous Issues) a<br /> été créée pour promouvoir la visibilité des questions autochtones au<br /> niveau international. Cette instance fait partie du Conseil Economique<br /> et Social de l’ONU. Elle promeut les projets développés par ses membres<br /> et elle a comme objectif d’influencer les Etats sur les questions liées<br /> aux peuples minoritaires.<br /> Vous trouverez le compte-rendu quotidien de nos envoyés spéciaux en allant sur le blog Autonomia. N'hésitez surtout pas à relayer cette info !
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